Une délégation de la junte malienne a rencontré vendredi 18 septembre le M5-RFP (mouvement de contestation qui a contribué à la chute de l’ex-président Ibrahim Boubacar Keïta). Les militaires, qui ont pris le pouvoir le 18 août dernier, ont annoncé la mise en place d’un collège pour désigner les personnes devant diriger les organes de transition.
Avec notre correspondant à Bamako, Serge Daniel
« Bonne ambiance de travail », affirme t-on du côté de la junte comme dans les rangs du M5 (le mouvement de contestation qui a contribué à la chute de l’ex-président Ibrahim Boubacar Keïta). Les discussions doivent se poursuivre en principe ce samedi et un responsable de Kati, fief de la junte, explique la démarche : « Dans le but de la future désignation des présidents des organes de la transition, nous consultons. Notre interlocuteur reconnaît que le M5 ayant joué un rôle prépondérant pour faire partir IBK du pouvoir, il faut l’écouter attentivement. »
Les deux entités divergent sur les résultats des concertations nationales. Le M5-RFP a publiquement affirmé que la tendance générale chez les partisans à cette rencontre était d’avoir à la tête de présidence de transition un civil. De leur côté, les militaires, brandissant des documents, affirment que la tendance est plutôt du côté d’un militaire à la tête de la présidence. Et la junte se voient bien à cette place.
Mais la Cédéao reste ferme : un président et un Premier ministre de transition civil. Les hommes forts du moment sont donc à la recherche d’un compromis. Le temps file et on doit voir en principe la fumée blanche en début de semaine prochaine.