Le gouvernement libyen d’accord national (GNA) a annoncé son intention de boycotter le Sommet arabe du développement économique et social de dimanche à Beyrouth.
Le boycott est une réponse aux “actes négatifs commis par le pays hôte, le Liban”, a déclaré le Premier ministre libyen Fayez Al-Sarraj.
Le GNA “a décidé de boycotter le sommet après qu’il eut été révélé que le pays hôte ne fournissait pas le climat approprié, conformément aux obligations, aux coutumes et aux traditions de ces sommets”, a-t-il ajouté.
Les partisans du Mouvement libanais Amal ont déchiré le drapeau libyen entre les autres drapeaux érigés sur des poteaux sur la route de l’aéroport pour accueillir les délégations participant au sommet.
Ils l’ont remplacé par le drapeau Amal pour protester contre l’enlèvement en Libye de l’Imam Musa Al-Sadr, philosophe libanais-iranien et chef religieux chiite, et de deux compagnons de route en 1987.
Les photos des membres d’Amal démolissant et remplaçant le drapeau libyen sont devenues virales sur les médias sociaux.
Cela a incité les manifestants libyens à retirer le panneau de l’ambassade du Liban dans la capitale libyenne et à hisser le drapeau de leur pays devant la principale porte en fer de l’ambassade, a déclaré l’ambassadeur du Liban en Libye, Mohammad Sukaina.
“Le Liban est convaincu que ce qui s’est passé à Beyrouth et à Tripoli n’est ni dirigé contre le peuple libyen ni contre le peuple libanais”, a-t-il déclaré à l’Agence de presse nationale libanaise (NNA).
«Nous pensons que la bonne approche, juste et peut-être la seule approche pour établir de bonnes relations entre le peuple libanais et libyen est que les autorités compétentes en Libye aident à libérer l’imam Musa Al-Sadr et ses compagnons.»
Le ministre libanais des Affaires étrangères par intérim, Gebran Bassil, a adressé une lettre à son homologue libyen, Mohamed Siala, dans laquelle il regrettait que la Libye ne participe pas au sommet.
Bassil a également exprimé son rejet des “actions entreprises au Liban contre la Libye et de sa participation au sommet de Beyrouth”, affirmant qu’elles ne reflètent ni sa position ni celle de son pays.