La police de répression des crimes économiques et financiers a demandé à toutes les banques primaires du pays de lui fournir les numéros et les relevés de comptes bancaires de 52 personnalités et de 24 sociétés citées dans le rapport de la commission d’enquête parlementaire.
Avec notre correspondant à Nouakchott, Salem Mejbour Salem
Validé par l’Assemblée nationale fin juillet et transmis à la justice le 5 août, le rapport épingle de nombreux cas présumés de corruption et de détournements de biens publics durant la décennie de gestion du pays par l’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, entre 2008 et 2019.
Les services de police de répression des crimes économiques qui travaillent sur la base de ce rapport d’enquête parlementaire, vont passer au peigne fin les comptes des 52 personnalités et des 24 sociétés citées dans le rapport.
Les enquêteurs chercheront à vérifier le volume de tous les montants qui ont transité par chaque compte bancaire, leur origine et leur destination finale. Car toutes les personnes ou entreprises citées dans le rapport d’enquête parlementaire, sont suspectées de trafic d’influence, de corruption et de détournements de biens.
Sur la liste envoyée par le pôle d’investigation de la police de répression des crimes économiques et financiers aux banques primaires, on retrouve les noms de plusieurs membres de la famille de l’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.
Mais aussi, les noms d’anciens ministres et Premiers ministres qui ont été parmi ses plus proches collaborateurs. Notamment ceux qui ont géré le dossier d’attribution du marché de construction d’un terminal à conteneurs au port de Nouakchott. Le rapport d’enquête a révélé de sérieux cas de corruption présumée dans l’attribution de ce marché.