Des officiers de l’armée malienne ont animé ce vendredi un point de presse pour rejeter les allégations d’exactions contre les FAMa dans les régions de Mopti et de Ségou.
Dans le cadre des allégations d’exactions mettant en cause trois détachements des forces maliennes de sécurité sur le théâtre Centre de l’opération Maliko à Niangassadiou, Binedama et Massabougou, la hiérarchie militaire a organisé un point de presse à la Direction de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA).
Les conférenciers étaient le Sous-Chef d’état-major chargé des opérations, le colonel-major Yacouba SANOGO ; le Directeur de l’Information et des relations publiques des armées, le colonel-major Diarran KONE ainsi que le conseiller juridique auprès du Chef d’état-major, le colonel Patrice DEMBELE.
Au cours de cette rencontre, ces officiers ont partagé les résultats des premières enquêtes ouvertes sur ces incidents qui se sont déroulés entre le 3 et 6 juin dernier dans les régions de Mopti et de Ségou. Ces missions de combat se sont déroulées dans les zones où il y a une forte présence d’activités de divers combats des groupes terroristes. Conformément aux consignes, des différents chefs de mission ont rendu compte à leur supérieur.
Dès l’annonce des allégations, le colonel-major Yacouba SANOGO a affirmé que le commandement a pris la décision de suspendre les opérations qui étaient en cours dans les zones concernées. En outre, a-t-il ajouté, les unités accusées des faits d’exactions ont été immédiatement rappelées et leurs responsables ont été convoqués pour être entendus.
Ces actions ont été suivies de l’ouverture d’enquêtes afin faire la lumière sur les accusations, a rappelé Yacouba SANOGO.
« Le 10 juin 2020, l’état-major général des armées a dépêché des commissions d’enquête de commandement sur le terrain. Pour le moment, les missions d’enquête n’ont pas relevé d’exactions même si des manquements de consignes militaires ont été notés dans le secteur 5 », a affirmé M. SANOGO.
Déjà, a-t-il fait savoir, des sanctions disciplinaires ont été prononcées comme mesures conservatoires. Et les enquêtes, confirme-t-il, continuent sur le terrain et à l’issue desquelles le commandement et le ministère de la Défense prendront les dispositions subséquentes. Si c’est nécessaire, ils n’écartent pas la saisine du ou des procureurs militaires compétents. De son côté, le colonel Patrice DEMBELE enrichit que les procédures enclenchées suivent leurs cours, avec la ferme volonté de faire toute la lumière sur ces allégations tout en veillant à la présomption d’innocence, le temps des investigations.
« La hiérarchie militaire rassure qu’aucun comportement de dérive ne restera impuni », a déclaré M. DEMBELE.
Dans la même veine, le chef de la DIRPA a réaffirmé l’engagement des autorités militaires à faire respecter les droits de l’homme dans la conduite des opérations. Toutefois, il a invité la population à ne pas céder aux intoxications visant à semer la discorde entre les Maliens.