Depuis le début de l’année, les deux principales branches du jihad au Mali, l’Etat islamique au Grand Sahara et le JNIM, se livrent une bataille fratricide.
Cette fois-ci, l’affrontement se déroule à bas bruit. Pas de vidéos triomphalistes ni de communiqués à en-tête. Depuis plusieurs mois, les deux branches principales du jihad au Mali, l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (ou JNIM, selon son acronyme arabe), se livrent pourtant une bataille mortelle dans les sables du nord et du centre du pays. Cette lutte fratricide aurait déjà fait environ 250 morts parmi les combattants des deux camps, selon un décompte de l’ONG Armed Conflict Location & Event Data (Acled).
Ils sont les héritiers de l’occupation jihadiste des villes du septentrion malien, en 2012. Tandis qu’une partie des islamistes chassés par l’opération française Serval ont reconstitué leurs forces et se sont regroupés sous la bannière du JNIM, prêtant allégeance à Al-Qaida en 2017, une autre a rejoint formellement l’Etat islamique la même année. La filiale d’Al-Qaida est dirigée par le Touareg malien Iyad ag-Ghaly, leader du groupe terrorise.