Lors du point de presse hebdomadaire hier, jeudi 16 avril 2020, organisé en visioconférence, le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU au Mali, chef de la MINUSMA, Mahamat Saleh Annadif a fait le point dans la lutte contre le COVID-19. Il a aussi rappelé le rôle humanitaire qu’a joué la MINUSMA depuis l’enlèvement du chef de file de l’opposition, Soumaila Cissé, le 25 mars dernier à Niafunkédans la région de Tombouctou.
Après 20 jours aux mains des ravisseurs, l’honorableSoumaila Cissé n’est pas libéré. Mais tout porte à croire qu’il se porterait bien selon certaines sources. Les autres membres de la délégation avec lesquels il était pris en otage sont libérés. Certaines sources évoquent un kidnapping terroriste.
Lors du point de presse hier, Mahamat Saleh Annadif est revenu sur les tractations visant sa libération. Au sujet des négociations et éventuelles demandes des ravisseurs pour la libération de Soumaila Cissé, le chef de la MINUSMA au Mali a laissé entendre que l’ONU est «à la disposition du gouvernement malien, mais tout ce qui est négociation, c’est du ressort du gouvernement et les Nations unies sont en dehors de cela ». Quant à la partie malienne, affirme-t-il,elle « privilégie les tractations locales » pour la libération de Soumaila Cissé et la MINUSMA de son côté partage régulièrement ses informations avec les services maliennes à ce sujet.
Alors que les activités de la Mission onusienne de la paix au Mali connaissent certains ralentissements. En ce qui concerne la mise en œuvre de l’accord de paix, Annadif a annoncé que les partenaires maliens travaillent sur la préparation d’une réunion du comité de suivi de l’accord de paix (CSA) dans les dix prochains jours «même si c’est en visioconférence », dit-il, pour discuter des questions du redéploiement de la deuxième vague du DDR et pour régler le problème de divisions internes à la plateforme qui est un sérieux souci dans la gouvernance du CSA.
En ce qui concerne l’impact du Coronavirus sur les régions du nord, Annadif a souligné que la fermeture des frontières de l’Algérie risque de créer une véritable crise humanitaire dans la région de Kidal, dont l’essentiel des produits de première nécessité vient de l’Algérie.
Pour lutter efficacement contre le COVID-19, un plan est mis en place selon le conférencier. Dans ce plan, un certain nombre d’actions ont été dégagées en fonction de l’évolution de la situation.