Pour le président de la Coalition Citoyenne de la Société Civile pour la Paix, l’Unité et la Réconciliation Nationale (CCSC-PURN), les raisons qui sous-tendent la création des mouvements et milices d’autodéfenses ne tiennent pas route. « Le Mali vit une situation sécuritaire difficile », regrette-t-il.
Jamais la question de sécurité n’autant préoccupé les Maliens dans leur ensemble. Tout se dit soucieux de sa propre personne, tant l’insécurité est criarde en ces temps qui courent. Cela a donné naissance aux mouvements ou milices d’autodéfense. Le motif évoqué par ceux qui les ont crée est la protection de leurs communautés ou territoires. Chose qui crée le laisser aller à la base du désordre que nous vivons présentement.
Connu pour son franc-parler et sa détermination à accompagner les autorités actuelles à ramener la paix, l’ancien PM d’ATT dit son aversion pour les milices d’autodéfense. C’est la voix royale ouverte à la partition du pays, croit-on savoir dans ses propos. Il l’a dit lors du lancement du projet de renforcement des capacités des observatoires régionaux à l’Hôtel Laïco El Farouk.
« Le Mali vit une situation sécuritaire difficile ces dernières années. Celle-ci (situation) aura laissé le champ libre à la création des milices ou mouvements d’autodéfense de part et d’autre. Des communautés se sont lancées à créer leurs propres pour défendre. Cela a non seulement creusé le fossé entre communautés et affaibli l’Etat dans la sécurisation du territoire national », a-t-il expliqué.
Celui qui œuvre pour une société civile forte et responsable dénonce avec véhémence la création des milices ou mouvements d’autodéfense qui sèment la désolation au pays. « Je suis allergique aux milices d’autodéfense quel que soit la nature et le prix », a-t-il lancé en guise de désapprobation.
Au lieu de servir la cause commune, ces mouvements servent celle de leurs communautés respectives. Du coup, on assiste à des animosités partout. Personne n’accepte l’autre.
Le président de la Coalition Citoyenne de la Société Civile pour la Paix, l’Unité et la Réconciliation Nationale (CCSC-PURN) ne va pas par quatre chemins pour dénoncer la création de ces milices. Pour Ahmed Mohamed Ag Hamani, c’est la voix royale ouverte au communautarisme et sectarisme. La partition du pays va passer par là si nous n’y prenons garde. Telle est la lecture que fait le grand commis de l’Etat. II s’agit d’Ahmed Mohamed qui invite les dirigeants du Mali à leurs responsabilités pour éviter la dérive.