Le Président du Parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI), Dr Oumar Mariko, a animé une conférence de presse le mardi dernier 3 mars 2020 pour exprimer son soutien à l’ambassadeur du Mali en France, Toumani Djimé Diallo, rappelé pour consultation suite à des propos tenus devant le Sénat français.
En prenant la parole, Dr Oumar Mariko a fait observer une minute de silence en la mémoire des soldats tombés récemment à Mondoro et partout sur le territoire malien.
S’agissant de l’objet de cette conférence de presse, Dr Oumar Mariko a déploré ‘’le comportement dictatorial’’ du Président de la République de France Emmanuel Macron, envers les autorités maliennes. Le Président de la SADI juge ‘’irresponsable’’ l’attitude des autorités maliennes face à une question de souveraineté nationale.
Pour l’honorable Oumar Mariko, la déclaration du diplomate Toumani Djimé Diallo, dénonçant le comportement des légionnaires de l’armée française au Mali, est d’une évidence avérée.
Faisant le lien entre cette déclaration et celle de l’ancien diplomate français Christophe Sevillon, Oumar Mariko a critiqué les tergiversations des tenants du pouvoir pour déclarer ce diplomate persona non grata, suite aux pressions des organisations de la société civile et de l’opinion nationale. Il a dénoncé le jeu de deux poids deux mesures du régime d’Ibrahim Boubacar Keïta ayant rappelé son ambassadeur pour des propos discourtois tout en donnant cartes blanches aux représentants de la France, de dire et faire ce que bon leur semble au Mali.
Jeu de deux poids deux mesures
Dr Oumar Mariko a affirmé que les soldats français décédés au Mali, sont morts pour la défense des intérêts stratégiques du capital financier international français et non pour la liberté et la lutte contre le terrorisme et l’’extrémisme violent.
Dans sa diatribe anti-impérialiste, le conférencier Oumar Mariko a pointé du doigt la politique étrangère de la France caractérisée par les interventions militaires en Lybie, au Mali, visant à dépouiller les peuples d’Afrique de leur souveraineté nationale et internationale. Il range dans le même sac les Présidents Sarkozy, Hollande et Macron qui, selon lui, ont mené les mêmes politiques en Afrique.
Concernant l’état de la nation, le président du parti SADI a soutenu que le pays se trouve dans une situation grave voire gravissime marquée par le détournement des deniers publics, la liquidation du tissu économique et social dans le monde rural et urbain et l’abandon des secteurs stratégiques de l’économie nationale au profit des opérateurs économiques privés.