La Coalition malienne Publiez ce que vous payez (PCQVP) a organisé, hier jeudi 23 janvier, à la Maison de partenariat Angers-Bamako, un atelier de mobilisation de la société civile malienne autour du processus de relecture du code minier. Les travaux étaient placés sous l’égide du président de la Coalition PCQVP, Abdoul Wahab DIAKITE.
C’était en présence de certains membres de l’Initiative pour la transparence des industries extractives au Mali (ITIE-Mali) et des représentants de plusieurs Associations, ONG et organisations de la société civile.
Cet atelier avait pour but d’assurer une mobilisation durable des membres de la société civile sur le processus de relecture du code minier.
Le conférencier, Tiémoko Souleymane SANGARE, a largement entretenu les participants sur les innovations du nouveau code minier dont le processus de relecture est toujours en cours. Il a également fait ressortir les points qui constituent des régressions par rapport au code minier de 2012.
Au cours de cet atelier, les participants ont engagé des débats sur la nécessité pour le Mali d’adopter un code minier unique, intégré et consolidé. Pour les responsables de la société civile, un code minier unique est la seule solution pour tirer plus de profits dans l’exploitation minière.
Pour eux, il faut aujourd’hui un document de référence et mettre fin à la multiplicité des codes miniers. Pour ce faire, certains intervenants ont pris l’exemple sur le Rwanda où un Code minier unique a été adopté.
« Il faut un document de référence. Un code minier unique à prendre ou à laisser. Au Mali, jusqu’à présent, on ne comprend pas les enjeux et on ne sait même pas ce qu’on veut », s’est révolté un intervenant avant d’interpeller les autorités à insérer l’exploitation minière dans la Constitution comme c’est le cas au Niger.
Se référant sur le cas du Rwanda où un code minier unique a été adopté sans qu’une seule société minière n’ait le courage de plier bagage, les responsables de la société civile estiment que le Mali doit également adopter cette stratégie.
De même, l’on accuse des partenaires d’être en connivence avec les sociétés minières. L’on reproche aux partenaires de ne pas s’impliquer réellement pour que le Mali aille vers le code minier unique.
Pour M. SANOGO de la CAD-Mali, les autorités maliennes doivent prendre le taureau par les cornes pour faire de ce projet une réalité pour le bonheur des Maliens. Selon lui, le Mali regorge beaucoup de ressources minières et les sociétés minières n’ont pas intérêt à déserter une fois que le code minier unique sera adopté.
À l’occasion de cet atelier pour discuter la problématique de la relecture du code minier, les responsables des organisations de la société ont décidé de peaufiner une stratégie dont l’angle d’attaque sera de mettre fin à cette multiplicité des codes miniers au Mali. Une situation qui donne la possibilité aux sociétés minières d’évoluer avec l’ancien code malgré l’adoption d’un nouveau.
En tout cas, avec les réserves d’or dont dispose notre sous-sol, le Mali peut financer sa stabilité et assurer son développement et sa croissance si toutefois le code minier répond aux attentes.
Le code minier de 2012, à son adoption, était censé abroger les codes précédents (1991 et 1999). Mais malheureusement, tel n’a pas été le cas.
La société civile se dit être dans la dynamique de maintenir la pression auprès des autorités pour que la relecture du code minier en cours aboutisse à l’adoption d’un code minier unique au Mali.