Plusieurs dizaines de jeunes et de femmes ont manifesté devant l’entrée du camp 1(Firoun) à Gao après une embuscade des terroristes ayant fait 24 morts dans les rangs des Fama.
Depuis cette attaque, des épouses se plaignent de ne pas avoir de nouvelles de leur mari. Pour elles, aucun chef militaire n’est venu leur dire où était leur conjoint. Tous veulent savoir ce qui s’est passé à Tabankort, exigeant que les soldats maliens soient bien équipés pour faire face aux djihadistes.
Une révolte qui s’ajoute à l’idée répandue dans la population que l’État, en totale faillite et miné par la corruption, est incapable de faire face aux groupes terroristes, qui ont gagné un terrain considérable depuis leur offensive de 2013, arrêtée à l’époque par l’opération française Serval.
Des manifestations avec des slogans demandant le départ des forces françaises, accusées de ne pas venir à bout des groupes djihadistes, ont déjà été entendues dans la ville de Gao, comme à Bamako, la présence militaire française étant considérée comme la source plutôt que le règlement du problème terroriste.