Plusieurs soldats nigérians ont été tués dans une embuscade tendue par des jihadistes au passage d’un convoi militaire dans le nord-est du pays, ont indiqué mercredi des sources sécuritaires.
Lundi 10 septembre, des combattants du Groupe de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), issu d’une scission de Boko Haram, ont ouvert le feu sur un convoi qui se rendait vers la ville de Gudumbali, dans l’état de Borno, a-t-on ajouté de sources sécuritaires. Iswap a revendiqué la responsabilité de cette attaque, affirmant que ses combattants avaient tué et blessé des dizaines de militaires.
« Nous avons perdu plusieurs soldats, véhicules et armes durant l’attaque des terroristes », a dit une source sécuritaire ayant réclamé l’anonymat. Une autre source sécuritaire a précisé que le nombre de victimes était « énorme ».
En dix ans, l’insurrection jihadiste et sa répression dans le nord-est du Nigeria ont fait plus de 27 000 morts, et environ deux millions de déplacés ne peuvent toujours pas regagner leur foyer.
L’Iswap s’est séparé de Boko Haram en 2016, et intensifie depuis juillet 2018 ses attaques contre les bases militaires du nord-est du pays. Ces dernières semaines, ses combattants ont renforcé leur présence dans des zones proches de la frontière avec le Cameroun, un secteur contrôlé par les hommes fidèles au leader historique de Boko Haram, Abubakar Shekau.