La Minusma a annoncé l’établissement à compter de mardi d’une “zone de sécurité” autour de la ville de Kidal, dans le nord du Mali. Une décision prise après que des combats entre un groupe armé progouvernemental et la rébellion à dominante touareg ont fait plusieurs tués lundi.
« Pour parer à toute éventualité d’une extension des combats qui pourraient affecter la population » de Kidal, la mission de l’ONU au Mali (Minusma) a annoncé l’établissement d’ « une zone de sécurité de 20 km autour » de cette ville. Une mesure qui « entrera en vigueur à partir » de mardi 18 août 08h00 (locales et GMT) et (qui) le restera jusqu’à nouvel ordre ».
« Tout mouvement à l’intérieur de cette zone de sécurité par des éléments de la Plate-forme, ou affiliés à la Plate-forme, sera considéré comme constituant un danger imminent pour la sécurité de la population de la ville de Kidal », a expliqué la Minusma, avertissant qu’en cas de violation, elle « agira en conséquence conformément à son mandat » de protection des civils.
Selon une source de sécurité étrangère dans la région de Kidal, « cela veut dire que la Minusma empêchera par tous les moyens toute personne » membre de groupes pro ou anti-gouvernementaux « de pénétrer dans cette zone ». Une source occidentale jointe à Bamako a évoqué à l’AFP « une sorte de zone d’exclusion », sans plus de détails.