De sources concordantes, de violents combats ont opposé lundi dans le nord du Mali des membres d’un groupe armé progouvernemental et la rébellion à dominante touareg, tous signataires de l’accord de paix. Le premier bilan de ces affrontements fait état de plusieurs morts.
« Les affrontements qui se sont déroulés vers Anéfis, à environ 120 km au sud de Kidal [extrême Nord-Est], ont causé la mort de plusieurs personnes », a affirmé, le 17 août, une source de sécurité régionale.
Fahad Ag Almahmoud, un responsable du Groupe d’auto-défense touareg Imghad et alliés (Gatia, pro-Bamako), ayant affronté la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, rébellion), a indiqué quant à lui que 15 personnes avaient été tuées dans ces combats, dont des chefs militaires du camp adverse.
De son côté, la CMA a confirmé les affrontements, refusant toutefois de se prononcer sur un bilan dans l’immédiat.
Les combats entre ces groupes armés ont également été confirmés par une source à la mission de l’ONU au Mali, la Minusma. « Nous avons appris qu’il y a des victimes », a-t-elle dit, sans donner plus de détails. « Ces affrontements font suite à des escarmouches entre les deux camps samedi et dimanche », a-t-elle précisé.
Les deux camps s’accusent mutuellement d’avoir déclenché les hostilités, en violation de l’accord de paix conclu à Alger, signé par le camp gouvernemental le 15 mai et par la rébellion le 20 juin.