Le Premier ministre centrafricain et les quatorze groupes armés signataires de l’accord de paix négocié début février à Khartoum sont parvenus à s’accorder sur un gouvernement « inclusif », au terme d’une séance plénière à Addis-Abeba le 20 mars.
« Je suis heureux d’annoncer qu’aujourd’hui au siège de l’Union africaine, les parties centrafricaines sont parvenues à un accord pour un gouvernement inclusif en Centrafrique », a annoncé sur Twitter Smaïl Chergui, à la tête du Conseil paix et sécurité de l’UA.
Depuis lundi, les signataires de l’accord de paix centrafricain sont à Addis-Abeba, où l’Union africaine a convoqué une réunion de suivi. L’organisation tente de sauver l’accord de paix, mis à mal après l’annonce début mars d’un nouveau gouvernement jugé insuffisamment « inclusif » par les groupes armés.
« La délégation du gouvernement centrafricain et les représentants des 14 groupes (sont) en séance plénière mercredi », a écrit l’UA sur Twitter.
I am pleased to announce that today at #AU HQ the Central African Republic #CAR parties have reached an agreement for an inclusive government in #Centrafrique. Congratulations to the people of #RCA for this achievement and thereafter a new start in implementation of the Agreement pic.twitter.com/jZv4lpWRJo
— Amb. Smail Chergui (@AU_Chergui) March 20, 2019
« Les concessions sont difficiles, douloureuses, mais elles sont le prix de la paix », a déclaré lors de cette session le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, selon un tweet publié mercredi par la Minusca (Mission des Nations unies pour la stabilisation de la Centrafrique). « La paix définitive en RCA est à portée de votre main. Tout dépend de votre volonté », a-t-il ajouté.
Huitième accord
Mardi, la Minusca avait déclaré dans un tweet « que des progrès importants » avaient « été notés » et que les négociations se poursuivaient.
Alors que lundi, onze groupes armés sur les quatorze présents avaient exigé dans un communiqué commun la démission du Premier ministre Firmin Ngrebada et demandé de traiter directement avec le président de la République, Faustin-Archange Touadéra.
Cet accord de paix, soutenu par tous les partenaires de Bangui et préparé depuis 2017 par l’Union africaine, est le huitième signé depuis le début de la crise. Aucun des précédents accords n’a abouti à un retour à la stabilité, pas plus que la présence de la Minusca, déployée en 2014 et forte de 11 000 Casques bleus.