Au Tchad, l’Assemblée nationale a adopté jeudi à l’unanimité le projet de loi antiterroriste soumis par le gouvernement après les attentats qui ont provoqué la mort d’une cinquantaine de personnes à Ndjamena. Si la version initiale du projet avait soulevé des inquiétudes de la part de l’opposition et de la société civile, le gouvernement a accepté quelques amendements permettant l’adhésion de l’opposition à son projet.
Haroun Kabadi, président de l’Assemblée nationale a annoncé avec satisfaction l’adoption du projet de loi portant répression des actes terroristes jeudi soir après une très longue séance. L’opposition a dû batailler ferme pour arracher des concessions au gouvernement afin qu’il modifie certaines dispositions qui pourraient être utilisées pour renier les libertés publiques. « La majorité a pris en compte l’ensemble de nos préoccupations, se félicite un député d’opposition. Nous avons eu des assurances du ministre et en même temps de la direction des débats comme quoi quelques formulations viendraient renforcer cet article-là pour lever toute équivoque. »