Le Cameroun a été le théâtre d’un nouvel attentat-suicide commis samedi par une kamikaze adolescente qui a fait au moins 20 morts à Maroua, dans l’extrême-nord du pays. Au Nigeria voisin, les attentats sont quasi-quotidiens.
En deux semaines, c’est la cinquième attaque attribuée à Boko Haram au Cameroun… Maroua, dans l’Extrême nord du pays, se remettait à peine d’une double attaque-suicide commise mercredi par deux adolescentes qui avait coûté la vie à 13 personnes. Samedi 25 juillet, un nouvel attentat a secoué la région camerounaise frontalière des fiefs nigérians de Boko Haram, quand une adolescente a déclenché sa bombe dans un bar d’un quartier populaire de cette ville commerçante.
« Une fillette d’une douzaine d’années s’est fait exploser entre deux ventes à emporter », a confirmé la télévision d’État. Selon le bilan officiel, 20 personnes ont été tuées et 79 blessées dans cette dernière attaque.
« Une forte explosion » a été entendue, raconte un habitant de la ville. « Nous avons appris qu’il y a eu une attaque au grand bar le Boucan, très fréquenté en soirée », a-t-il ajouté avant de conclure : « C’est la psychose ».
L’attentat-suicide n’a pas été revendiqué mais Boko Haram a multiplié récemment les attaques au Cameroun. Dans ce pays, il s’agit du cinquième attentat attribué à Boko Haram en deux semaines. Un couvre-feu a été instauré dimanche, les rassemblements et les commerces étant interdits à partir de 18 heures. Entre 300 et 400 gendarmes sont également attendus en renfort. Le gouverneur de la région avait auparavant interdit le port du voile islamique intégral, régulièrement utilisé par des kamikazes de Boko Haram pour dissimuler leur ceinture d’explosifs, une interdiction étendue à d’autres zones du territoire camerounais, sans être généralisée à tout le pays.