Deux mois après sa signature en grande pompe, l’accord de paix sur le nord du Mali est mis à rude épreuve. Un protagoniste incontournable, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), une coalition de rebelles touaregs et arabes, vient de se retirer du comité de suivi de l’accord.
La CMA a annoncé sa décision lors d’une rencontre dimanche à Bamako avec les représentants de la médiation internationale conduite par l’Algérie. Même si ces rebelles touaregs et arabes ne parlent que d’une suspension, leur décision fait craindre un nouvel embrasement du nord malien.
La CMA proteste ainsi contre son refoulement de la ville d’Anefis lors des derniers affrontements avec des milices de la Plateforme, un terme désignant, dans ce contexte malien, des groupes armés favorables au gouvernement de Bamako.
Ces combats meurtriers, dont le bilan exact reste encore difficile à établir, ont duré trois jours. C’est le lundi 17 août qu’ils ont gagné la localité d’Anefis, à une centaine de kilomètres de Kidal où siège la CMA.