A compter du 20 juin prochain, le Mali sera intégralement en paix sur papier. Contre toute attente, Bilal ag Acherif, le responsable du principal mouvement touareg encore rebelle, la Coordination des mouvements de l’Azawad a annoncé qu’il signera l’accord de paix déjà signé par tous les autres groupes armés.
Estimant que ses revendications sont désormais prises en compte, la Cma promet de signer cet accord de paix inter-malien le 20 juin prochain. Une bonne nouvelle pour Bamako. Manifestant cette joie, le ministre malien des Affaires étrangères, Djibril Bassolé affirme qu’à présent, les moyens sont donnés à la communauté internationale pour cet accord de paix. Mais il ne faudrait pas se leurrer, sur le terrain la réalité est loin d’être ce que révèlent les accords.
L’accord de paix peut être remis en cause à tout moment. Et cela semble avoir déjà commencé. Ménaka, une ville occupée par des groupes armés en est l’illustration. Pendant que la Cma acceptait un retrait de cette ville qui devra passer sous le contrôle de la Minusma, les mouvements de la plateforme refusent. Pour eux, Ménaka est leur ville et ils ne sauraient la quitter pour aller vivre ailleurs.