Si la confusion règne encore sur l’identité des auteurs de l’attaque meurtrière de Sévaré, dans le centre du Mali, de nouveaux éléments éclairent peu à peu l’enquête.
Le centre du Mali, nouvelle poudrière pour Bamako ? Près de deux mois après la signature des accords de paix pour la pacification du nord du pays, et presque deux ans jour pour jour après l’élection d’Ibrahim Boubacar Keïta à la présidence, l’attaque meurtrière de Sévaré montre que l’insécurité s’étend progressivement à l’ensemble du territoire.
L’attaque a commencé vendredi 7 août à l’aube, lorsqu’une vingtaine d’assaillants sont entrés dans Sévaré. À pied et à moto, ils ont d’abord tenté d’attaquer une caserne de la ville. Face à la résistance des soldats maliens, ils se sont rabattus sur l’hôtel Débo, avant de cibler un établissement très fréquenté par les expatriés, l’hôtel Byblos, où la Minusma (la Mission de l’ONU au Mali) a établi ses quartiers.
La prise d’otage s’est poursuivie toute la journée. Les soldats maliens ont effectué un ratissage de la ville, conduisant à sept arrestations, a appris Jeune Afrique. Les troupes de l’opération française Barkhane ont ensuite appuyé les Forces armées maliennes (Fama), dans une longue opération de riposte, achevée dans la nuit de vendredi à samedi. Quatre otages, qui s’étaient cachés des assaillants, ont pu être libérés.