De nouvelles négociations sur la crise libyenne se sont ouvertes lundi au Maroc sous l’égide de l’ONU et de son envoyé spécial pour la Libye, l’Espagnol Bernardino Leon. Ce dernier espère arracher un accord permettant la formation d’un gouvernement d’union nationale avant le début du ramadan, le 17 juin.
Les deux Parlements rivaux libyens, celui de Tripoli sous la coupe de Fajr Libya (coalition de milices dont certaines islamistes) et celui de Toubrouk (Est) reconnu par la communauté internationale, ont ouvert lundi 8 juin une nouvelle session de négociations au Maroc sous l’égide de l’ONU. Les discussions ont repris à Skhirat, station balnéaire proche de Rabat.
« Aujourd’hui, les yeux du peuple libyen sont sur vous avec l’espoir que votre action fera taire les armes », a déclaré en préambule l’émissaire onusien, Bernardino Leon. La Mission d’appui des Nations unies en Libye (Minul) avait qualifié vendredi dernier de « décisif » ce nouveau round, soulignant que les pourparlers étaient « à un point critique ». Elle avait appelé « toutes les parties à prendre leurs responsabilités face à l’histoire », en faisant valoir qu’il n’y avait « pas de solution militaire » possible au conflit.
Bernardino Leon espère d’arracher un accord permettant la formation d’un gouvernement d’union nationale avant le début du ramadan, le 17 juin. Selon lui, l’ONU est prête à fournir une liste de noms de personnalités susceptibles d’intégrer un gouvernement d’union nationale dès un accord signé. « Les récentes attaques terroristes doivent agir comme un déclic. Les combats doivent cesser », a clamé Leon durant cette cérémonie d’ouverture, lors de laquelle les deux délégations étaient réunies autour d’une même table.
Un nouveau projet d’accord, qui intègre les dernières remarques des parties, a été remis aux deux délégations. Elles devront le soumettre à leurs Parlements respectifs, avant d’espérer revenir au Maroc « en début de semaine prochaine » pour conclure, a avancé Bernardino Leon. Il doit inclure, d’après lui, des amendements consacrant « le principe de l’équilibre entre toutes les institutions en Libye ».
Le diplomate espagnol a exprimé le souhait d’obtenir les réponses des délégations à cette nouvelle mouture du projet – la quatrième – « dans les plus brefs délais ».