Après avoir tenté la méthode forte, Yves Brahima Koné, le patron du régulateur du secteur ivoirien, revient à la négociation pour obtenir un meilleur prix d’achat des fèves.
Après plusieurs semaines de tensions entre les leaders mondiaux de la production du cacao et le reste de l’industrie du chocolat, l’heure est à l’accalmie. À Abidjan, Yves Brahima Koné, le directeur général du Conseil café cacao (CCC), le gendarme de cette filière stratégique pour l’économie ivoirienne, a annoncé la mise en place d’un groupe de travail avec l’ensemble des parties prenantes pour discuter des programmes de durabilité et des prix des contrats.
Une initiative qui vise, via la négociation, à donner plus de poids dans les discussions avec les multinationales à la Côte d’Ivoire et au Ghana, premier et deuxième fournisseurs de fèves au monde.
Manipulation
« Nous avons protesté et boycotté pour exprimer notre mécontentement. Cela a eu de l’effet parce que le marché a bougé à la hausse. Cela prouve qu’il y a des gens qui manipulent le marché », a assuré Yves Koné, revenant sur le durcissement de ton opéré par les pays producteurs ces dernières semaines pour obtenir une meilleure rémunération du cacao, via notamment le paiement d’une prime de 400 dollars la tonne en plus du prix du marché.
Les programmes de durabilité profitent plus aux exportateurs qu’aux planteurs