Après avoir pensé qu’il pouvait inverser le rapport de force, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a fini par se résigner, dans la nuit du 1er au 2 octobre. Sur les conseils de plusieurs chefs d’État.
C’est dans la nuit du 1er au 2 octobre que le coup d’État est devenu irréversible au Burkina Faso. Alors que beaucoup estimaient le rapport de force plutôt favorable au lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, les choses ont basculé en quelques heures à cause de, notamment, la mobilisation de la rue par les putschistes.
Une fois la nuit tombée sur Ouagadougou où, dans plusieurs quartiers, des manifestants avaient pris fait et cause pour le capitaine Ibrahim Traoré et ses hommes, l’état-major burkinabè s’est progressivement rallié à eux – sous l’impulsion, entre autres, du colonel-major David Kabré, le chef d’état-major général des armées. Idem pour la base aérienne 511, ainsi que pour plusieurs membres des forces spéciales, pourtant réputées loyales à Damiba.