Depuis que la Cour constitutionnelle a mis un coup d’arrêt au projet de réforme de Faustin-Archange Touadéra, sa présidente, Danièle Darlan, est sur la sellette. Menacée d’une mise à la retraite, elle continue de s’opposer au chef de l’État centrafricain.
Un courrier, daté du 14 octobre, a mis le feu aux poudres. Dans ce document, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique, Jean-Laurent Syssa-Magale, indique à la présidente de la Cour constitutionnelle, Danièle Darlan, que celle-ci est admise à faire valoir ses droits à la retraite et n’exercera plus, à compter du 31 décembre 2022, ses activités de professeure de droit à l’université de Bangui.
Trois jours plus tard, le 17 octobre, c’est au tour du ministre chargé du Secrétariat général du gouvernement et des Relations avec les institutions, Maxime Balalou de prendre le dossier en main. Dans un courrier – dont une copie est adressée à Danièle Darlan -, celui-ci demande à Jean-Laurent Syssa-Magale « de bien vouloir prendre les dispositions nécessaires afin de faire procéder [au] remplacement » de la professeure d’université.
Or l’affaire n’a rien de la simple manœuvre administrative. Au palais présidentiel, où le chef de cabinet de Faustin-Archange Touadéra (FAT), Donatien Maleyombo s’occupe du dossier, on estime que le remplacement de Danièle Darlan à l’université de Bangui entraînera de facto son départ de la présidence de la Cour constitutionnelle. En effet, si l’intéressée ne dispose plus de sa qualité d’enseignante-chercheuse en droit qui lui avait permis d’intégrer l’institution, elle devra la quitter.
Des soutiens à Bangui…