Le projet d’amnistie annoncé par Macky Sall est rejeté en bloc par Karim Wade, pourtant candidat déclaré à la présidentielle de 2024. Explications.
Depuis bientôt dix ans, l’affaire Karim Wade rythme la vie politique sénégalaise. C’est en effet à la fin de 2012 que les premières auditions préliminaires de l’ancien ministre, fils du président Abdoulaye Wade, ont été menées par la section de recherche de la gendarmerie.
Condamné pour enrichissement illicite, en mars 2015, à six années de prison et 138 milliards de francs CFA d’amende (210 millions d’euros), Karim Wade avait été gracié en juin 2016 par le président Macky Sall. Depuis lors, il réside au Qatar.
Manifestement dissuadé de retourner au Sénégal en raison de la lourde amende qui pèse sur lui, une situation qui pourrait lui valoir une nouvelle incarcération au titre de la contrainte par corps, mais aussi déclaré inéligible avant la présidentielle de 2019, celui que le Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition) considère comme son candidat à la présidentielle de 2024 pourrait-il revenir dans le jeu si ces entraves étaient levées ?
Virage politique