Un groupe armé a visé un poste de contrôle des douanes dans l’extrême nord-ouest, près de la frontière du Niger, au bord du fleuve du même nom. Deux morts ont été enregistrés dans cette attaque qui ne peut pas être qualifiée de terroriste pour l’instant, selon le porte-parole du gouvernement béninois.
Deux douaniers étaient de position au moment de l’attaque, ils étaient dans leur véhicule quand les premiers tirs ont retenti, ils ont quitté les lieux pour donner l’alerte. Après l’alerte, une patrouille de l’armée est arrivée sur les lieux, et c’est elle qui a découvert les corps. Elle a ratissé et demandé le survol de la zone.
Les personnes décédées étaient en tenue civile, mais il s’agissait d’indics de douaniers. Ici, on les appelle des « klébés ». En 2019, le gouvernement avait interdit l’emploi de ce genre de collaborateurs informels.
Les forces de défense mènent une opération de ratissage dans la zone. Elles ont survolé le secteur, sans résultat pour l’instant.
L’attaque a eu lieu peu avant 4 heures ce mercredi matin. Des individus armés non identifiés, dont on ignore encore le nombre, ont pris pour cible un poste de contrôle stratégique de la douane installé à quelques kilomètres de Malanville pour la lutte contre la fraude. Malanville est la porte d’entrée sur le Niger.
Est-ce un acte terroriste ? Beaucoup l’ont pensé et écrit, surtout après l’attaque de deux commissariats en avril et juin derniers, dans le nord du pays. Mais le porte-parole du gouvernement béninois, Wilfried Houngbedji, a indiqué à RFI que « l’incident » s’apparenterait plutôt à une attaque relevant du banditisme armé qu’à une attaque terroriste.
« Aucune certitude sur ce qui permettrait de qualifier l’incident de terroriste. Il y a eu une action qui s’apparente à celle de délinquants armés qui à l’aide de moto vont essayer de s’en prendre à un poste de douane ».
Jusqu’à mercredi soir, il n’y avait pas de revendication de groupes armés pour contredire les propos du porte-parole. Une enquête est ouverte.