Au moins sept soldats ont été tués mardi dans le nord du Burkina Faso, lors d’une attaque “terroriste” contre une unité militaire en patrouille, a appris mercredi l’AFP de sources sécuritaires.
“Une unité du 11ème Regiment d’Infanterie Commando (11e RIC) de Dori, en patrouille sur l’axe Oursi-Déou, a subi une embuscade de terroristes hier (mardi). Sept éléments sont tombés et une dizaine d’autres blessés”, a indiqué à l’AFP une source militaire.
“Les blessés, certains touchés gravement, ont été évacués. Des renforts ont été déployés dans la zone”, a précisé cette source.
Une autre source sécuritaire a confirmé le bilan de sept morts.
Cette nouvelle attaque, la quatrième en moins de dix jours dans le nord du Burkina, vient alourdir le bilan du mois de septembre, particulièrement meurtrier.
Le 12 septembre, deux soldats ont été tués et une “dizaine de terroristes neutralisés” lors d’une “attaque complexe” contre un détachement militaire, selon l’état-major des armées.
Le 5 septembre, au moins 35 civils dont des femmes et des enfants ont été tués par l’explosion d’un engin artisanal au passage d’un convoi de ravitaillement, entre Djibo et Bourzanga.
Le lendemain, au moins neuf personnes, sept civils et deux soldats, ont été tuées lors de deux attaques distinctes de jihadistes présumés, qui ont visé des civils et une patrouille militaire.
Le Burkina Faso, où des militaires qui ont pris le pouvoir en janvier ont promis de faire de la lutte anti-jihadiste leur priorité, est confronté comme plusieurs pays voisins à la violence de mouvements armés affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique.
Ces attaques y ont fait depuis 2015 des milliers de morts et quelque deux millions de déplacés.
Lundi, le président de la transition, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, a limogé le ministre de la Défense et le remplace lui-même à ce poste.