Partenaire de premier plan de l’AIEA sur le continent, le royaume sera-t-il bientôt en mesure de produire de l’électricité grâce au nucléaire ? Éléments de réponse.
Le 31 août, l’Agence marocaine de sûreté et de sécurité nucléaires et radiologiques (AMSSNuR) a achevé une formation sur la sûreté nucléaire destinée à vingt-cinq cadres venus de divers pays africains dans le cadre de la coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), mise en place dans les années 1960.
L’organisation basée à Vienne suit de près le développement du secteur nucléaire du royaume, lequel ne dispose aujourd’hui que d’un centre de recherche nucléaire. Situé à Mâamora, le réacteur RAA-1, de type TRIGA Mark II (conçu par l’américain General Atomics), s’il ne produit pas d’électricité, permet au royaume de fabriquer des radionucléides, exploitables dans les thérapies contre le cancer ou dans la lutte, comme en 2019, contre la propagation de l’épidémie de fièvre aphteuse.
Le Maroc se montre ambitieux dans le domaine et espère pouvoir un jour produire de l’électricité grâce au nucléaire. Au cours de la décennie 2009-2019, le royaume a été classé par l’AIEA « premier pays à l’échelle de l’Afrique en termes de contribution à la coopération Sud-Sud par la mise à disposition d’experts et par l’accueil de boursiers ». Un « titre » que n’a pas manqué de rappeler, le 7 juin, Azzeddine Farhane, l’ambassadeur marocain dans la capitale autrichienne.
Le 20 juin, Rafael Mariano Grossi, directeur général de l’agence des Nations unies, s’est déplacé à Rabat pour signer un accord de coopération avec le ministère de la Santé pour la lutte contre le cancer et les zoonoses.
Besoins en électricité