Après une première incursion sur le territoire tunisien, un groupe terroriste venu de Libye a lancé des attaques à Ben Guerdane lundi. Parmi les victimes figurent 28 assaillants, selon un bilan provisoire.
Le scénario est toujours le même. À bord de voitures 4×4, des hommes armés franchissent la frontière entre la Libye et la Tunisie de nuit et ciblent au petit matin des institutions sensibles, tels des hôpitaux et des bâtiments sécuritaires.
Cette fois-ci, ils avaient en ligne de mire une caserne militaire de la région de Jallel et le district de sûreté de la garde nationale de la ville à Ben Guerdane, à 30 kilomètres du poste frontière de Ras El Jdir. Selon une source sécuritaire locale, sept terroristes ont été capturés, 28 ont été abattus ; parmi eux figure leur chef, Meftah Manita, identifié par les autorités tunisiennes comme individu extrêmement dangereux.
Dans ce raid, sept civils et dix membres des forces de l’ordre (six gendarmes, deux policiers, un douanier et un soldat) ont été tués. Ce bilan reste provisoire. Pour le moment, un semblant d’accalmie n’empêche pas la persistance de tensions et d’affrontements d’autant que la chasse aux terroristes, dont huit sont actuellement retranchés dans une maison, est encore en cours.
Les premières données montrent que les terroristes obéissaient à une stratégie bien précise. Ils ont opéré, à cinq heures du matin, deux attaques simultanées au nord et au sud de la ville. Au préalable, ils avaient tiré sur les véhicules croisés sur leur route et occasionné la mort d’un douanier et d’un garde national. Comme le groupe qui est intervenu le 3 mars, les terroristes sont tous des Tunisiens qui ont fait leurs armes au sein de Daesh.