Le président du parti Convergence pour le développement du Mali, Housseini Amion Guindo tire la sonnette d’alarme sur la menace terroriste qui plane sur la région de Sikasso. « Si les jeunes ruraux n’ont pas de travail, ils seront facilement la proie des recruteurs terroristes », dira-t-il.
Pour le président Housseini Amion Guindo, cette menace terroriste qui plane sur la 3ème région est la conséquence du malentendu entre les cotonculteurs et la CMDT, sur la fixation du prix du kilogramme du coton d’une part et l’inflation du prix des intrants agricoles d’autres part.
« On voit rarement des jeunes de la région de Sikasso tentés de traverser la méditerranée pour regagner l’Europe. Parce qu’ils bénéficiaient les retombés de leurs travaux champêtres, surtout de la culture du coton. Le Mali était le 2ème producteur de coton en Afrique de l’ouest avec 700 000 tonnes. Mais cette année, le Mali n’a produit que 200.000 tonnes de coton » révèle Housseini Amion Guindo
A en croire le président de la Codem, sur les 17 usines CMDT de la zone, il y a seulement 5 usines qui fonctionnent et ces 5 usines ne pourront pas fonctionner au-delà de 2 mois. Chose qui provoque le chômage des jeunes dans la plus grande zone de production agricole au Mali.
« Plus d’un millier d’huileries sont fermées aujourd’hui dans la zone, pour manque de grains de coton. Et tous les employés de ces huileries sont au chômage. Au même moment les banques sont entrain de saisir les bœufs de labour et les tracteurs des paysans », déplore le président de la Codem
« L’économie rurale est à terre, et c’est en ce même moment que les terroristes avancent sur le terrain en mettant des cellules de recrutement à Sikasso, Koutiala, Yorosso, Kadiolo, yanfolila, Kolondiéba et Bougouni. C’est exactement ce qui se passe au centre, parce que si les jeunes ruraux n’ont pas de travail, ils seront facilement la proie des recruteurs terroristes », regrette l’ancien ministre de l’Environnement.