De Modibo Keita à Ibrahim Boubacar Keita, tous les présidents du Mali ont eu leur lot de soucis dans la gestion de la capitale de l’Adrar des Ifoghas. Le Président de la transition, Bah N’Daw, ne fera pas l’exception.
En acceptant de présider la transition, Bah N’Daw savait que Kidal, est un problème auquel il sera confronté. Et aussi l’épineuse mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation issus du processus d’Alger. Pour discuter sur les perspectives de développement de la région et du retour de l’Etat, le Président de la transition, a envoyé, lundi 25 janvier 2021, six ministres du gouvernement dans cette ville malienne qui pose des problèmes à tout le sahel, selon les mots du Président Nigérien Mahamadou Issoufou. Alors que Bah Ndaw se rendait, lui-même, en France, de Kidal où se trouve les forces armées françaises, il va certainement en parler avec le président Macron. Cette visite est la première des officiels maliens depuis le coup d’Etat d’Aout 2020.
Elle a une singularité marquante qu’à saluer l’ensemble des protagonistes pour la mise en œuvre de l’accord d’Alger dont la CMA (coordination des mouvements de l’Azawad. » D’abord les profils des ministres qui ont été envoyé : ceux de la sécurité et de la protection civile, de la santé et du développement social, de la réconciliation nationale, des mines, énergie et de l’eau, de la jeunesse et des sports, et le secrétaire général du ministre de l’éducation. Preuve que le développement de Kidal est au cœur des préoccupations des autorités de la transition. Pour marquer le coup, la délégation a procédé à la pose de la première pierre de la maison des jeunes de Kidal.
Et aussi l’absence du ministre de la défense, qui témoigne que le gouvernement ne pense pas qu’à reprendre Kidal sous le joug militaire. Mais pour autant, peut-on parler d’une véritable avancée positive sur la situation à Kidal où l’armée malienne n’est présente qu’honorifiquement ? Difficile à dire tant des renversements de situation sont rapides dans cette ville du septentrion malien. Les crispations lors de la visite de l’ex premier ministre Moussa Mara en mai 2014, sont toujours dans les têtes. Mais depuis, de l’eau a coulé sous les ponts, et les dirigeants ont changé. Bah N’Daw, Président pour 14 mois, saura-t-il être capable d’enlever ce caillou qui perdure dans la chaussure des dirigeants maliens depuis 1960 ? Wait and see.