Le Président de la Transition, Bah N’Daw quitte le pays alors que c’est « chaud » au Mali. Un acte peu indiqué quand il faut s’assumer et « prendre le taureau par les cornes » dans une société en ébullition.
Abidjan, Conakry et Niamey, sont les étapes de cette seconde tournée de l’illustre hôte de la « colline du pouvoir ». Sauf que le départ du doyen Bah N’Daw tombe au mauvais moment: l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) a remis le couvert. Une grève qui partira au-delà des soixante-douze (72) heures enregistrées la dernière fois.
D’importantes incidences financières sont en vue, dans un pays en guerre, coupé de certaines liquidités, depuis le coup d’État, le mardi 18 août dernier. Il faut déplorer que le Président de la Transition soit muet. On est même tenté de dire que son prédécesseur vaut mieux que lui sur ce front. Après une sortie avortée au sujet des mesures sur le COVID-19, Bah N’Daw n’a rien trouvé de mieux que partir.
Au fil des semaines, l’image que dégage l’homme fort du Mali reste celle du figurant.Autrement dit, une marionnette du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) qui est loin d’être dissout. On se souvient que le 1er déplacement de l’ancien ministre de la Défense et des Anciens Combattants sous Ibrahim Boubacar Kéita a eu lieu dans la foule du décès de Amadou Toumani Touré (ATT).
Le Sénégal, la Guinée Bissau le Togo.et le Ghana étaient au menu du dit périple. Il fut d’ailleurs rattrapé par le drame que vivait le peuple en libérant l’avion présidentiel afin de récupérer à Istanbul la dépouille de l’illustre défunt.
Pire, le décret annonçant le deuil national signé par lui a été un camouflet. Au lieu d’un document émanent de la Présidence, ce sera la Primature qui occupera l’en-tête d’un acte pourtant (…)