A peine installé, le 5 décembre 2020, le Conseil national de la transition (CNT) a enregistré sa première défection. Il s’agit de l’Imam Oumarou Diarra du Mouvement du 5 juin- Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) qui a rendu, hier, mardi 8 décembre 2020, sa démission du CNT.
Dans sa lettre de démission adressée au Président de la Transition, l’imam Oumarou Diarra a fait savoir que le CNT actuel ne correspond pas à ses attentes. « Faisant suite à votre décret n°2020-0239/PT-RM portant nomination des membres du Conseil National de la Transition (CNT) en date du 03 décembre 2020, je viens par la présente décliner votre offre… le conseil actuel ne correspond pas à mes attentes. La situation du Mali d’aujourd’hui commande un dialogue franc, sincère et inclusif, sans à priori, permettant à toutes ses filles et fils de se donner la main pour relever ensemble les défis actuels et futurs », a souligné l’imam Diarra.
«Faisant suite à votre décret n°2020-0239/PT-RM portant nomination des membres du Conseil National de la Transition (CNT) en date du 03 décembre 2020, je viens par la présente décliner votre offre. En effet il ne m’appartient pas d’apporter un commentaire particulier sur le fond et même la forme qui ont précédé à la mise en place de l’organe législatif de la transition, au risque de favoriser d’autres interprétations qui ne sont pas nécessaires à l’heure actuelle. Cependant après une longue réflexion et je suis arrivé à la conclusion que pour être en phase avec ce qui a de plus profond en moi, le conseil actuel ne correspond pas à mes attentes », a déclaré l’imam Oumarou Diarra dans sa lettre de démission adressée au Président de la Transition, Bah N’DAW. Selon lui, le CNT aurait été une réussite après une concertation entre les acteurs cités dans la charte. «La situation du Mali d’aujourd’hui commande un dialogue franc, sincère et inclusif, sans à priori, permettant à toutes ses filles et fils de se donner la main pour relever ensemble les défis actuels et futurs. Je demeure plus que jamais engagé pour la cause de notre patrie qui souffre d’une crise multidimensionnelle sans précédent. Je vous remercie pour l’honneur qui a été fait à ma personne en me choisissant parmi des millions de Maliens. En vous souhaitant bonne réception de la présente, veuillez agréer, le Président de la Transition, l’expression de ma très haute considération », révèle la lettre de démission de l’imam Oumarou Diarra. Outre l’imam Diarra, il y a des remous au sein d’autres structures. Dans un communiqué rendu public, le 4 décembre 2020, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) a déploré le nombre de quota qui lui a été accordé au sein du CNT. Au vu du quota insignifiant qui lui a été alloué au sein du CNT, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) se voit obligée de surseoir purement et simplement à sa participation au processus de mise en place du CNT et ce jusqu’au rétablissement de la confiance et du compromis. Les deux représentants de la presse, en la personne de Dramane Aliou Koné (DAK) et Ramata Diaouré, ont refusé de prendre part à la séance inaugurale du CNT, le samedi 5 décembre dernier au CICB (Centre international de conférence de Bamako). « Conformément au décret présidentiel qui a attribué 4 membres du CNT aux faitières de la presse, notre grande surprise et étonnement a été de constater que la liste dévoilée ce jeudi 03 décembre 2020, les faitières de presse n’ont eu que deux membres. C’est une violation flagrante du décret N°2020-0143/ PT-RM du 9 novembre 2020 fixant la clé de répartition du conseil national de la Transition. Par conséquent, nous nous donnons le temps de la réflexion par rapport à notre participation au CNT pour non conformité au décret présidentiel », souligne le président de la Maison de la Presse, dans une demande de clarification adressée au vice-président de la transition, le 04 décembre 2020.