Deux femmes kamikazes ont tué au moins onze personnes qui fuyaient leurs maisons après un attentat présumé du groupe islamiste Boko Haram dans le nord-est du Nigeria, ont annoncé dimanche la police et les autorités locales.
Les femmes ont activé leurs explosifs alors que les habitants tentaient de se cacher après une attaque dans le village de Dar dans la nuit de samedi à dimanche, a indiqué l’ancien chef du gouvernement local de Madagali, Maina Ularamu.
“Les habitants fuyaient dans la brousse. Au bout d’un moment, deux femmes qui se sont glissées parmi les gens en fuite se sont faites exploser…des hommes armés ont tiré sur les survivants”, a-t-il expliqué à la presse.
“Douze corps ont été retrouvés jusque là”, a-t-il ajouté. Le porte-parole de la police de l’Etat d’Adamawa, Othman Abubakar, n’a confirmé que onze morts.
Le 1er octobre, sept personnes ont été tuées dans le village de Kirchinga, près de Madagali, tandis que quatre autres personnes ont été tuées le 30 septembre dans deux autres villages voisins lors d’attaques similaires.
Au moins sept personnes avaient été tuées le 11 septembre lors d’un double attentat-suicide, également commis dans cette région frontalière des bastions des islamistes nigérians de Boko Haram.
Les attentats-suicides à la bombe deviennent l’arme préférée de Boko Haram pour faire le plus grand nombre de victimes civiles. Le groupe manifeste une prédilection pour des groupes de deux kamikazes voire plus, qui font exploser leurs charges successives pour viser les civils qui se précipitent pour aider ceux qui sont pris dans les premières explosions.
Cette tactique a aussi été utilisée par Boko Haram dans des attaques au Tchad, au Cameroun et au Niger.