Quelques semaines après l’échange de 200 djihadistes contre deux otages occidentaux, « Barkhane » tue un chef militaire malien.
C’est une figure historique des rebellions touareg des années 1990, converti au djihadisme vingt ans plus tard, que l’armée française affirme avoir tué, mardi 10 novembre, dans l’est du Mali.
Bah Ag Moussa, décrit comme le « chef militaire » du Jamaat Nosrat al-Islam wal-Mouslimin (JNIM, ou Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, GSIM), lié à Al-Qaïda, a été tué mardi 10 novembre suite à l’interception, par des soldats de « Barkhane », du véhicule dans lequel il se déplaçait, à 150 km au nord de Ménaka, a rapporté, vendredi, la ministre des armées, Florence Parly. Il était « considéré comme l’un des principaux chefs militaires djihadistes au Mali », affirme le communiqué du ministère des armées.
Selon l’état-major français, les militaires ont tenté d’intercepter le pick-up du djihadiste, qui était accompagné de quatre personnes, dont l’un de ses fils. « Les occupants fortement armés ont alors brusquement ouvert le feu avec des mitrailleuses et de l’armement individuel », provoquant une riposte. Les cinq hommes ont été tués.
En juin, l’armée française avait tué le chef historique d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), Abdelmalek Droukdel. L’Algérien était au cœur du djihad sahélien depuis vingt ans mais il restait éloigné du terrain.