Selon des résultats provisoires rendus publics lundi, le chef de l’État sortant de Guinée équatoriale, Teodoro Obiang, récolte 44,2 % des suffrages exprimés dans près de la moitié des bureaux vote du pays et se place ainsi en tête de la présidentielle. Les résultats définitifs de cette élection à un tour seront connus samedi.
Le président de Guinée équatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, au pouvoir depuis 1979, se place en tête de l’élection présidentielle avec une large avance, selon les résultats provisoires rendus publics lundi 21 novembre par le ministre de l’Intérieur.
Dans cette course à un sixième septennat, Teodoro Obiang obtient pour l’heure 44,2 % des suffrages exprimés dans près de la moitié des bureaux vote du pays.
Très loin derrière le président sortant, les opposants Andrés Esono Ondo de Convergence pour la Démocratie Sociale (CPDS), seul parti d’opposition qui ne soit pas interdit et Buenaventura Monsuy Asumu du Parti de la coalition sociale démocrate (PCSD) obtiennent respectivement 1.34 % et 0.35 % des voix.
Les résultats définitifs de cette élection à un tour seront officiellement rendus publics samedi 26 novembre.
Record mondial de longévité au pouvoir
Au pouvoir depuis quarante-trois ans, Teodoro Obiang qui détient le record mondial de longévité au pouvoir pour un chef d’État, hors monarchie, s’achemine vers la victoire, fort d’une coalition de 15 partis, dont le Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE) au pouvoir.
Le tout puissant parti présidentiel détient 99 des 100 sièges dans l’Assemblée nationale sortante et les 55 du Sénat, qui doit également être renouvelé lors de ce scrutin regroupant aussi les municipales.
À la dernière présidentielle, en 2016, le président sortant avait obtenu 93,7 % des suffrages, selon les résultats officiels.
Le chef de l’État âgé de 80 ans a pris le pouvoir par un coup d’État en 1979 dans ce petit pays pétrolier d’Afrique centrale indépendant de l’Espagne depuis 1968. Son régime est régulièrement accusé par les ONG internationales et des capitales occidentales de réprimer toute opposition et de bafouer les droits humains, et blâmé pour une corruption endémique.