Et si la clé – ou le verrou – de la paix en Éthiopie se situait dans l’Érythrée voisine ? Alors qu’a été signée, ce 2 novembre, une fragile trêve entre les autorités fédérales éthiopiennes et les rebelles tigréens, de nombreux analystes alertent sur le rôle fondamental de l’Érythrée dans cette guerre civile.
“Comment l’Érythrée pourrait faire dérailler l’accord de paix éthiopien”, titre Foreign Policy. “Pourquoi l’accord de paix avec l’Éthiopie dépend de la prochaine action militaire de l’Érythrée”, renchérit The East African. La presse internationale, si elle a salué la trêve signée ce 2 novembre à Pretoria entre le gouvernement éthiopien et les rebelles tigréens du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), souligne tout autant une réelle inquiétude : la paix est fragile et encore suspendue à la position sur le terrain de la voisine érythréenne.
“S’il est mis en œuvre”, explique Foreign Policy, l’accord prévoit l’accélération de l’aide humanitaire et le rétablissement des services dans la région sinistrée du Tigré. Le TPLF a également pris l’engagement de se désarmer “complètement dans les trente jours suivant l’accord”. Enfin, le gouvernement fédéral éthiopien devrait déployer les Forces de défense nationale éthiopiennes (ENDF) dans la région séparatiste et à la frontière entre l’Éthiopie et l’Érythrée.
Une absence remarquée à Pretoria
Comme le remarque la revue américaine d’analyses internationales, si la perspective de faire taire