Deux ans après sa création, le Fonds souverain de Djibouti (FSD) entre enfin en action. Son premier financement, de 35 millions de dollars, va au développement d’un parc solaire dans le désert du Grand Bara, confié à l’émirati Amea Power.
Grippé depuis son lancement, le 29 juin 2020, par la pandémie de Covid-19, puis par le départ précipité de son directeur général, le Sénégalais Mamadou Mbaye, le Fonds souverain de Djibouti (FDS) entre enfin en action. Il a fallu trouver un remplaçant à l’ancien président du Fonds souverain d’investissements stratégiques du Sénégal (Foncis), exfiltré de Djibouti après un audit de l’inspection générale de l’État, quelques mois seulement après sa prise de fonctions : c’est chose faite depuis décembre 2021, avec la nomination, par le board du FSD, de Slim Feriani, ancien ministre tunisien de l’Industrie (de 2017 à 2020).
Certes, le passé politique de ce dernier lui vaut d’être encore dans le collimateur de la justice tunisienne, mais le FSD semble en tout cas sortir de la zone de turbulences. Le temps est donc venu de « se concentrer sur les perspectives », ainsi que le souligne Ilyas Moussa Dawaleh, le ministre djiboutien de l’Économie et des Finances qui, comme ses compatriotes, attend du nouveau directeur général du FSD « une gouvernance exemplaire ».