La réussite des négociations entre les insurgés tigréens et Addis-Abeba dépend aussi de l’attitude d’Asmara, engagé militairement dans le conflit au Tigré depuis novembre 2020.
Son nom n’est pas même mentionné dans l’accord de paix, pourtant son ombre plane au-dessus du conflit qui déchire le nord de l’Ethiopie. L’Erythrée est la grande absente des négociations de paix entre le gouvernement éthiopien et les insurgés du Front de Libération du peuple du Tigré (FLPT), alors qu’elle est engagée militairement dans la guerre civile éthiopienne depuis novembre 2020. De nombreux observateurs craignent qu’à terme l’Erythrée sabote les efforts de paix.
Ce samedi 12 novembre à Nairobi, au Kenya, les belligérants éthiopiens ont entériné le cessez-le-feu signé quelques jours plus tôt lors d’un premier round de négociations, mettant un terme à deux ans de guerre. Les négociateurs devaient également s’accorder sur deux aspects essentiels : le désarmement progressif des forces tigréennes et le retour de l’aide humanitaire dans la région dévastée du Tigré.