Après un collectif de la société civile d’Ansongo dans le Nord, cette fois-ci ce sont les trois principales centrales syndicales du Mali qui appellent, à compter de ce mardi, à 48 heures d’arrêt de travail dans toute la région de Gao. Le but est de dénoncer l’insécurité et pour demander aux autorités maliennes de prendre les mesures qui s’imposent.
Les représentants dans le Nord des trois principales centrales syndicales du pays, dont l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), sont vent debout contre l’État.
Dans un document co-signé, ils dénoncent l’insécurité grandissante dans le septentrion, rapporte notre correspondant à Dakar, Serge Daniel. Ces 48 heures d’arrêt de travail dans toute la région de Gao, à compter de ce mardi 8 novembre, ne constituent qu’un avertissement avant de nouvelles actions, préviennent-ils.
Pendant deux jours, l’administration locale devrait être paralysée, les marchés et boutiques fermés, la circulation fortement réduite. Au nom des populations, les syndicalistes demandent ouvertement au gouvernement la mise en place d’une nouvelle riposte sécuritaire afin de permettre aux uns et aux autres de vaquer à leurs occupations.
Dimanche déjà, le comité local de la société civile de Ansongo et ses environs avait lancé 48 heures de désobéissance civile dans cette importante localité de la région de Gao ,dans le Nord. Et fin octobre, dans un communiqué, les « forces vives » de Gao avaient demandé à l’État d’assurer leur sécurité face aux attaques à main armée et aux vols dont elles sont régulièrement victimes.
Comme ailleurs au Mali, dans la région de Gao, les habitants ont essentiellement deux ennemis : les groupes jihadistes et les bandes armées… Les initiateurs des journées de désobéissance civile dans la région de Gao pointent également du doigt « certains agents des forces de sécurité qui s’adonnent à des dérives d’intimidations et de racket non justifiées ». Ils réclament également une justice impartiale.