Polémiste populaire, sankariste convaincu sans le revendiquer, cet avocat est réputé pour son franc-parler et ses positions iconoclastes. Vendredi 21 octobre, il a été nommé pour conduire le futur gouvernement de transition.
Il y a quelques jours, c’est sur le ton de la blague qu’un de ses collègues lui conseillait de se préparer à rentrer au gouvernement. Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla n’avait pas relevé, se plongeant en souriant dans ses notes. Personne n’imaginait sérieusement qu’il puisse accéder à pareilles fonctions. Même pas lui : il y a quelques jours, il souhaitait publiquement « qu’il n’y ait pas de Premier ministre » au Burkina Faso.
Mais dans la soirée du vendredi 21 octobre, quelques heures après avoir prêté serment, Ibrahim Traoré, le nouveau président de la transition burkinabè, a déjoué tous les pronostics. Et a nommé ce civil, à la fois avocat, enseignant, polémiste mais novice en politique, chef du futur gouvernement.
Polémiste populaire
Avec cette décision, le jeune capitaine Traoré fait d’abord le choix de la popularité. Au Burkina, impossible de ne pas avoir déjà entendu Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla. S’il signe sous pseudonyme dans un des plus plus grands quotidiens du pays, il s’est fait connaître dans les médias audiovisuels depuis quelques années. Les auditeurs de Radio Liberté, Savane FM et Horizon FM connaissent tous la voix de cet homme qui y animait des émissions. À la télévision, il a été aux commandes de Press Échos et 7 Infos sur BFI TV, sans compter tous les débats auxquels il accepte de participer.