Après avoir prôné le boycott, le principal opposant au chef de l’État a annoncé que son parti, le MRC, participerait aux prochains scrutins. Dans sa ligne de mire : la présidentielle de 2025. Un changement de stratégie dont le régime se serait bien passé.
Si ce retour dans le jeu électoral était prévisible, l’annonce de la participation du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) aux prochains scrutins n’a pas manqué de faire son effet. « Décision réfléchie » pour les uns, « comble de l’incohérence » pour les autres, le bout de phrase prononcé par Maurice Kamto tandis qu’il procédait à l’installation du bureau local du MRC dans la région Littoral 2, le 8 octobre dernier, a été abondamment commenté.
« Taillé sur mesure pour Biya »
Ce come-back traduit d’abord un repositionnement tactique du MRC qui, ces quatre dernières années, s’est employé à fustiger l’iniquité d’un système politique qu’il estime être « taillé sur mesure pour le président Biya » et qui, selon lui, ne laisse que très peu de place à l’expression d’opinions contraires. Cet avis tranché, Kamto l’avait défendu devant le Conseil constitutionnel lors de l’examen du contentieux électoral portant sur les résultats de la présidentielle de 2018. Les nombreuses manifestations anti-Biya qui avaient suivi avaient été violemment réprimées par les forces de l’ordre.
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