L’Assemblée générale des Nations unies a adopté à une écrasante majorité, ce 12 octobre, une résolution condamnant les récentes annexions russes en Ukraine. Le résultat du vote traduit une légère érosion du soutien de plusieurs pays africains envers la Russie.
La Russie serait-elle en passe d’être lâchée par certains de ses partenaires africains ? Ce 12 octobre, à New-York, l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU) a adopté une résolution qui condamne l’annexion de quatre régions ukrainiennes par la Russie. Portée par l’Ukraine et rédigée de concert avec l’Union européenne, ce texte à portée symbolique a recueilli 143 votes favorables, 5 votes contre et 35 abstentions. Outre la Russie elle-même, les cinq États qui se sont opposés au vote sont le Bélarus, la Syrie, la Corée du Nord et le Nicaragua.
C’est, en réalité, en s’intéressant aux abstentions que les enseignements sont les plus nombreux. Alors que nombre de pays africains avaient choisi de ne pas prendre parti lors des précédents votes condamnant l’invasion russe en Ukraine, plusieurs d’entre eux ont, cette fois-ci, condamné Moscou.
Rabat sort de sa neutralité
C’est le cas du Sénégal, de l’Angola, de Madagascar ou encore du Maroc. Les trois premiers sont en effet passés d’une abstention à un vote en faveur de l’Ukraine. Jusqu’à présent, Macky Sall avait décidé de s’abstenir, principalement en raison de sa fonction de président en exercice de l’Union africaine (UA) depuis le 5 février 2022. Mais Dakar a cette fois pris position en faveur de la résolution.
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