Le président congolais a effectué plusieurs nominations dans l’état-major des FARDC et à la tête de la Garde républicaine. Quatre ans après son arrivée au pouvoir, il poursuit sa reprise en main d’une armée longtemps dominée par des généraux fidèles à Kabila.
C’était une question de semaines pour certains, de jours pour d’autres. Le remaniement du commandement de l’armée congolaise semblait en tout cas inévitable. Félix Tshisekedi a officialisé, dans la nuit du 3 au 4 octobre, la promotion de plusieurs officiers, le remaniement du commandement de l’armée congolaise ainsi que celui de la Garde républicaine.
Le principal enseignement de cette vague de changements est la nomination à la tête de l’armée du général Christian Tshiwewe Songesha. Âgé de 54 ans, il dirigeait jusqu’à présent la Garde républicaine, l’unité chargée de la protection du président et de sa famille. Tshiwewe, qui avait déjà remplacé Gaston Hughes Ilunga Kampete lorsque celui-ci avait été nommé à la tête des bérets rouges, en avril 2020, succède cette fois-ci à un autre général nommé par Joseph Kabila, Célestin Mbala.
En poste depuis juillet 2018, Mbala était en délicatesse avec une partie de l’entourage du président, qui reste méfiant vis-à-vis des haut-gradés soupçonnés d’être restés fidèles au raïs. Deux nouveaux adjoints ont été nommés à l’état-major et remplacent, eux aussi, des fidèles de Kabila : il s’agit du général-major Jacques Ishali Gonza, désormais chargé des opérations et des renseignements, tandis que le général major Léon-Richard Kasonga Tshibangu, jusque-là porte-parole de l’armée, se voit confier l’administration et la logistique.