Le convoi de ravitaillement, composé de dizaines de camions, avait été attaqué sur la route par des hommes armés, djihadistes présumés, le 26 septembre.
Vingt-sept soldats ont été tués lors d’une attaque le 26 septembre de djihadistes présumés à Gaskindé, dans le nord du Burkina Faso, selon un nouveau bilan établi mardi 4 octobre. Le précédent bilan faisait état d’au moins onze soldats tués et d’une cinquantaine de civils disparus dans l’attaque d’un convoi de ravitaillement à destination de la ville de Djibo, capitale régionale enclavée dans le nord du pays et sous pression constante, depuis plusieurs années, des groupes jihadistes.
Mardi, un message interne de l’armée, authentifié par l’Agence France-Presse, faisait état d’une cérémonie prévue vendredi 7 octobre pour les obsèques de vingt-sept soldats morts à Gaskindé. Le document ne fait pas état des civils disparus.
Attaques régulières depuis 2015
Le convoi de ravitaillement, composé de dizaines de camions, avait été attaqué sur la route par des hommes armés, djihadistes présumés, avec un mode opératoire désormais connu et répété dans cette zone excentrée du Burkina Faso. Ces convois, escortés par l’armée, ravitaillent des villes du Nord soumises à un blocus des groupes jihadistes qui ont récemment dynamité des ponts sur de grands axes routiers.
Le Burkina Faso a été le théâtre d’un putsch vendredi 30 septembre, huit mois après un premier coup d’Etat. Le capitaine Ibrahim Traoré, nouvel homme fort du Burkina Faso, a renversé le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, sur fond notamment de désaccords internes au sein de l’armée quant au manque de résultats dans la lutte contre les jihadistes.
Depuis 2015, les attaques régulières de mouvements armés affiliés à Al-Qaida et au groupe Etat islamique (EI) ont fait des milliers de morts et provoqué le déplacement de quelque deux millions de personnes.