Au lendemain de l’annonce de la prise du pouvoir par le capitaine Ibrahim Traoré, le président de la transition Paul-Henri Sandaogo Damiba et ses fidèles n’ont pas dit leur dernier mot. Certains redoutent désormais un affrontement entre militaires.
D’aucuns pensaient l’affaire « pliée » après l’annonce, vendredi 30 septembre au soir, de la destitution du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba par un groupe de jeunes militaires, avec à leur tête le capitaine Ibrahim Traoré. Il est désormais permis d’en douter.
Ce samedi, alors que la situation semblait revenir au calme à Ouagadougou, de nouveaux tirs ont résonné dans le centre de la capitale, des barrages ont été érigés et des hélicoptères aperçus volant à basse altitude, laissant planer la crainte d’un affrontement ouvert entre militaires pro et anti-Damiba. Un scénario du pire ramenant le pays aux heures chaudes du putsch manqué de 2015. De nouvelles tractations entre officiers étaient censées se tenir dans la journée pour tenter de l’éviter, mais dans l’après-midi, la situation semblait se tendre.