À quelques semaines du sommet de la Ligue arabe à Alger, les États membres peinent à s’accorder sur une série de dossiers brûlants. Une mésentente en partie liée à la constitution, autour du Rabat et d’Alger, de deux axes antagonistes à cheval entre l’Afrique et le Moyen-Orient.
« Le sommet sera un succès », affirmait encore Ahmed Aboul Gheit, le secrétaire général de la Ligue arabe, au mois de juin dernier. Pourtant, à mesure que l’événement – reporté depuis deux ans et qui doit se tenir en Algérie les 1er et 2 novembre prochain – approche, l’idée d’un « sommet unificateur et inclusif » vantée par le président algérien Abdelmadjid Tebboune ressemble de plus en plus à un mirage. En coulisses, depuis plusieurs mois et ce jusqu’à la fin de l’été, les diplomates des pays du Golfe (Arabie saoudite et Émirats arabes unis) et d’Égypte ont longuement discuté d’un éventuel nouveau report de l’événement à cause des positions algériennes en matière de politique étrangère.