Une importante quantité d’armes entre au Burkina Faso sans contrôle. C’est la révélation faite par la Commission nationale de contrôle des armes. Des armes qui alimentent les tensions communautaires et le grand banditisme. Selon le secrétaire permanent de la commission, il y a urgence de revoir la législation en vigueur afin de contrôler ce flux d’armes.
« Il y a énormément d’armes qui entrent au Burkina », révèle le colonel major Fatogoma Anselme Sanou. Mais difficile, pour le secrétaire permanent de la Commission nationale du contrôle des armes, de donner des chiffres, car il n’y a aucune disposition qui limite les importations. Les armes civiles, notamment les fusils de calibre 12 et des pistolets automatiques de calibre 7,5, sont importées par les sociétés privées de sécurité, les armureries civiles et les concessionnaires de chasse.
Régulariser certaines situations pour plus de traçabilité
De nombreuses personnes détiennent illégalement des armes. Elles les auraient acquises soit par ignorance, soit par héritage. « Nous devons apporter des solutions pour que ces personnes puissent régulariser leur situation » fait savoir le colonel-major Fatogoma Anselme Sanou, qui estime que cela permettra de recenser toutes ces armes, et les marquer afin d’assurer leur traçabilité.
La prolifération et la circulation illicite des armes nourrit les tensions communautaires, accentue le grand banditisme et sert de lit aux groupes armés non étatiques qui s’adonnent à des actes de terrorisme, poursuit le secrétaire permanent de la Commission nationale de contrôle des armes. Il est donc indispensable, indique-t-il, de maîtriser le flux d’armes dans le combat engagé contre les violences armées au Burkina Faso.