Vu du Burkina Faso.Soudan : attention au jeu de dupes des militaires !

Vu du Burkina Faso.Soudan : attention au jeu de dupes des militaires !

Depuis le 21 novembre, Abdallah Hamdok est de nouveau Premier ministre du Soudan. Il a retrouvé ses fonctions après la signature d’un accord avec le général Burhan, l’auteur du putsch du 25 octobre qui l’avait pourtant destitué. Mais la société civile soudanaise ne se résigne pas à cet accord, considéré par le journal burkinabé Wakat Séra comme un moyen habile de légitimer rétrospectivement le pouvoir militaire.

Après vingt-huit jours de détention et malgré la pression populaire, le Premier ministre de la transition Abdallah Hamdok a retrouvé son fauteuil [au Soudan]. Mieux, il est chargé par son ex-geôlier, devenu le seul patron de la transition, de former une équipe de technocrates pour la suite du processus qui devrait conduire à la remise du pouvoir, dans son entièreté, aux civils, à la suite d’élections libres et démocratiques. Mais quelle bonne foi accorder au général putschiste Abdel Fattah Al-Burhan qui a déjà failli plomber la marche des Soudanais vers la liberté après des décennies à survivre au régime du président déchu, Omar Al-Bachir ?

Le peuple, qui lutte pour récupérer sa révolution de quatre mois, ayant abouti à la chute de celui qu’il considère comme son bourreau, n’est pas dupe. Il est conscient que cette B.A. de scout, posée par le nouveau patron de Khartoum, n’est que ruse et stratagème pour se donner de l’air et voir venir. Il fallait surtout au régime des généraux trouver le moyen d’échapper aux sanctions et menaces de sanctions.

Comme il fallait s’y attendre, les Soudanais, épris de liberté et dont le sang n’a que trop coulé du fait de l’entêtement