Les principaux pays impliqués dans le conflit libyen se réunissent mercredi en Allemagne pour un nouveau sommet. Pour les ONG, les dirigeants internationaux doivent profiter de ce moment critique à Berlin pour répondre aux besoins humanitaires immédiats et à long terme du pays.
Les principaux enjeux seront de garantir la tenue simultanée des élections présidentielle et législatives le 24 décembre, que le gouvernement de transition, dirigé par le Premier ministre Abdelhamid Dbeibah, a promis d’organiser; mais aussi le départ des troupes étrangères et des mercenaires.
Pour la première fois, le gouvernement de transition libyen participera à ces assises. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, devrait intervenir en vidéo. Les Etats-Unis seront représentés par le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, en tournée européenne.
Dix ans après le renversement du Guide libyen Mouammar Kadhafi, les participants feront notamment le point sur la transition politique en Libye depuis la précédente conférence et “les prochaines étapes vers une stabilisation durable”, explique le ministère allemand des Affaires étrangères, hôte de la conférence.
Réelle chance pour la paix et la stabilité
Quatre groupes humanitaires qui travaillent en Libye estiment que “pour la première fois depuis de nombreuses années, la Libye a une réelle chance de parvenir à la paix et à la stabilité”. Mais les bases du redressement de la Libye sont extrêmement fragiles.
“La stabilité de la Libye ne viendra pas simplement en organisant des élections ou en retirant les combattants étrangers”, a déclaré Dax Roque, directeur du Conseil norvégien pour les réfugiés en Libye.
Selon lui, “Une véritable stabilité ne peut être atteinte que si la vie des Libyens ordinaires et des nombreux migrants et réfugiés du pays mais ainsi que les infrastructures dont ils dépendent au quotidien sont reconstruites.”
Négliger ces problématiques, avertissent les humanitaires, menacera sans aucun doute la durabilité de tout progrès réalisé à Berlin.