Deux ministres algériens, Sabri Boukadoum, des Affaires étrangères et Kamel Beldjoud de l’Intérieur se sont rendus lundi19 avril à Tripoli à la tête d’une délégation de haut niveau. C’est une visite de travail qui s’inscrit dans le cadre de « la promotion des relations bilatérales et du soutien des parties libyennes face aux défis actuels » a affirmé un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères. L’occasion pour Alger de rappeler sa position face à la crise libyenne.
C’est la deuxième visite de Sabri Boukadoum à Tripoli depuis le début de l’année. Comme lors de la première fois, il a affirmé que son pays était prêt à jouer un rôle « positif » pour soutenir la réconciliation en Libye.
Alger a réitéré lundi sa position pérenne face à la crise libyenne : le soutien diplomatique du nouveau pouvoir et du processus politique, la réconciliation, la réunification des institutions et les élections loin de toute ingérence. Le président Tebboune avait réitéré cette position à son homologue libyen la semaine dernière dans sa lettre de félicitations pour le début du ramadan.
L’Algérie cherche à reprendre son rôle en Libye pour peser à nouveau dans ce dossier où elle est concurrencée par le Maroc. Elle craint également pour sa sécurité et considère que sa stabilité dépend de celle de la Libye. La frontière commune entre les deux pays est une source d’inquiétude et de contrôle permanent pour l’armée algérienne.
Alger cherche aussi à s’imposer comme partenaire économique en Libye. Elle a proposé son aide à Tripoli dans le domaine de l’électricité ainsi que dans d’autres secteurs. Un forum pour les hommes d’affaires de deux pays aura bientôt lieu.
De son côté, le président libyen Mohammed el-Menfi a salué les relations « profondes et historiques » entre les deux pays. Il a affirmé vouloir répondre à l’invitation du président Tebboune dans les meilleurs délais.